On l'a voulu,
on l'a eut.
Elle nous a protégé
du vent, de la pluie, du soleil.
La nuit elle nous couvrait de son toit
pour ne pas avoir froid.
Puis le sort s'acharne parfois
sur le peuple laborieux.
Tout ne se passe pas au mieux.
Les difficultés s'accumulent,
le chômage fait barrage aux émules.
La décision de s'en séparer est prise.
À regrets, pas comme avant la crise,
pour les locations, c'était différent.
On a pas le même sentiment
de propriété, ça fait moins mal.
Quand on s'en va c'est banal.
Mais là on a tout donné pour l'acquérir
et malgré la lutte, le sort nous fait faillir.
La vente est ordonnée,
les papiers sont signés.
Elle a plu malgré sont âge
et a trouvé d'autres sages
qui sauront je l'espère la faire revivre
et je sais qu'elle prendra soin d'eux,
comme elle l'a fait pour nous et eux.
On la quitte pour un appartement à vivre.
C'est vrai, on a pas tout perdu.
C'est avec tristesse qu'on quittera ces lieux.