Attention , chose de la vie,
mais peut être difficile à lire!
Il avait de grandes mains, je les appelais des battoirs!
Le travail au jardin en rentrant de l'usine
ne lui faisait pas peur.
Entre deux, il me racontait ses histoires de guerre,
quand il était prisonnier.
Les repas miséreux qu'on leur laisser prendre,
des salades avec limaces et escargots,
qu'il avalait tout cru!
Des morceaux de viandes faisandés,
des conditions d'hygiène déplorable,
que les larmes nous venait ensemble
un si grand homme pleurait,
encore bien des années aprés,
comme un enfant en me racontant
toutes ces misères inhumaines.
Pourtant, nombreux ils ont été à les surmonter!
Toujours vaillant,
il n'avait que sa vue qui lui faisait misère!
La myopie le rongeait, et çà l'angoissait.
Bon on va tuer un lapin dit-il
Dans le clapier les lapins attendaient leur heure
Avec ses grosses mains, il en sortait un,
l'assommait du tranchant de la main,
le pendait à la cordelette dans la veranda,
avec un couteau l'ouvrait en deux pour le dépiauter
le sang coulait dans le sceau en dessous,
puis il le découpait d'un geste averti.
Je me régalais de ces lapins aux pruneaux,
que Bonne-Maman cuisinait dans son grand fait-tout!
Tout les matins Bon-papa amenait
le café au lit à Bonne-Maman,
à 7 heure 30 précise,
mais plus çà allait plus il titubait et se buter à tout
et ne supportait plus sa vue basse, malgré les lunettes,
degénérée par la myopie.
Un Matin , le café n'arriva pas,
inquiète elle est descendue
en appelant aprés Bon-Papa,
elle l'a retrouvé pendu,
accroché dans la veranda,
comme ses lapins à la cordelette.
voilà trente ans, que tu t'es libéré.
il avait 82 ans
Je te vois Bon Papa comme si c'était hier!
et je te pleure encore!
en pensant au "po lon pon lo pon pom......"
que tu chantais en me faisant sauter sur tes genoux.
oui, j'ai pleuré en écrivant .