Ce matin, en route pour le Luc, situé à quelques 35 kms de Toulon, je roulais, au volant de la 206 de fonction, décontracté, le bras à la portière, sous un soleil de plomb, sur la route bordée de vignes, quand, pour une raison indéterminée, ma vue se brouilla.
Qu'est-elle, cette pensée soudaine, qui prit le dessus sur ma bonne humeur?
Son visage m'apparut dans ce flou.
Souriant, comme il l'était toujours, et plein d'entrain.
Je me remémore ces moments de complicité que nous avions eût.
Sa passion, pour son nouveau travail.
Voilà deux semaines qu'il nous a quitté à 16 h, emporté par son destin.
Pourquoi, encore tant de peine et de larmes,
N'ai-je pas assez de souvenirs douloureux?
Pourquoi, m'en remettre encore une couche?
Ma pensée va à toi, mon ami Bruno, à ta veuve et tes orphelins